- Posted on 01/05/2023
- By Hope
Christophe
Des challenges dont il est fier ?
« Avoir brisé la chaîne familiale de certains mauvais comportements. Avoir transformé mes peurs en force pour évoluer. Avoir accepté mon hypersensibilité, surtout en tant qu’homme. »
Quelles disciplines a-t-il suivi pour y arriver ?
« Perspicacité, persévérance, introspection et beaucoup de patience… »
Qu’en a-t-il tiré comme leçons, qu’est-ce que cela lui a apporté humainement ?
« Que l’être humain est foncièrement bon, que s’il a un mauvais comportement c’est toujours à cause d’une peur. Identifier cette peur est le plus gros pas vers le bonheur, ensuite tout s’enchaîne naturellement pour autant que l’on continue à y croire.
Que les schémas adoptés dans l’enfance sont très tenaces mais transformables avec de l’énergie et de la force.
Définir ses vraies valeurs profondes, les siennes pas celles imposées par les autres, définit la direction à prendre dans sa vie, quelle direction indique notre boussole. »
Des épisodes difficiles de sa vie ?
« Une partie de mon enfance où je me sentais incompris à cause de mon hypersensibilité, découverte en 1994, une particularité sur laquelle j’ai pu mettre un nom en 2005.
L’adolescence de ma fille où les rapports avec sa mère ont été éreintants, où il m’a fallu beaucoup de force pour soutenir ma fille dans cette difficile période pour tous les deux.
Le manque de communication de mon père est devenue une valeur importante pour moi aujourd’hui.
Toujours durant l’enfance, dans les 80’s, le besoin de la gent masculine de rabaisser les femmes, certainement par peur, m’a également blessé… aujourd’hui c’est devenue pour moi une valeur, celle d’embellir et de valoriser la féminité. »
Des actions réalisées et jugées normales mais incroyables par l’entourage ?
« Le développement personnel ou plus exactement le nettoyage et la transformation d’anciens schémas d’adaptation qui étaient devenus obsolètes, complétement dépassés. »
Pourquoi ne trouve-t-il ceci pas exceptionnel ?
« Parce que si l’on souhaite le bonheur il faut aller le chercher et le chemin n’est jamais une autoroute plate mais plutôt un sentier rocailleux.
Mais arrivé au sommet la vue est émouvante.
A la recherche du bonheur, je me suis mis devant le miroir et j’ai ouvert les yeux. »
Un jour, un des modèles m’a parlé de mon masculin sacré :
« Qu’est-ce que le masculin sacré ? »
« C’est un homme qui a travaillé sa polarité féminine, sa douceur et sa réceptivité, il l’a complétement accueillie, il a fait la paix avec cette partie-là, il a dépassé ces croyances et ces blessures en lien avec son féminin.
Du coup il a un peu réalisé l’union sacré de ses polarités masculines et féminines, il rentre dans un niveau de conscience supérieur du masculin, il sort de la représentation «patriarcale» du masculin.
Le masculin sacré a conscience du rôle de gardien qu’il a auprès du féminin.
Il faut un masculin pour permette à une femme de guérir et de s’élever au sens féminin sacré, de même que c’est le féminin sacré qui peut élever le masculin sacré.
C’est un sublimateur de féminin, il révèle au féminin sa douceur, sa beauté qui font qu’elle peut faire la paix avec sa polarité masculine, pour s’ouvrir à sa part féminine … pour réaliser l’union sacrée. »
« Ce que tu as fait pour toi, tu le permets aux femmes de le faire, du coup t’es un masculin sacré.
Pour toi ça passe par la photographie, par le regard au travers de ton objectif. Tu sais sublimer la femme et elle reprend confiance, elle accepte de s’ouvrir à sa sensibilité, qu’elle cesse de voir comme de la vulnérabilité, qu’elle peut voir maintenant comme de la beauté. »
« Tu as un rôle précieux à jouer dans l’éveil des femmes… »

Merci pour ce partage de votre sensibilité. Ce n’est pas donné à tout le monde de réussir à affirmer notre part sensible. Est-ce féminin ? Personnellement, je n’en sais rien. Je suis aussi un homme sensible. Plutôt que de penser au féminin et au masculin, j’ai l’impression que certains hommes sont simplement plus facilement doux, réceptifs et empathiques. J’aime bien me dire que c’est autant masculin que féminin 🙂
J’avoue avoir un peu souffert de l’association “sensible = femme”, et il m’a fallu du temps pour comprendre que cela n’a rien d’anormal ni d’incompatible d’être un homme et d’être sensible. Cette perception a évolué avec le temps, et aujourd’hui, je vois la sensibilité comme une richesse, indépendante de notre genre.
Merci pour votre réponse.
Je pense que certains hommes ont peur de ne pas être assez masculins, d’autant plus que la masculinité d’aujourd’hui est probablement plus difficile à définir.
Ils compensent comme ils peuvent en achetant des voitures puissantes (« si je contrôle quelque chose de puissant alors je suis moi-même puissant. »), ils vont apprécier la compétition pour ne pas avoir la sensation de se sentir dernier, ils vont sortir avec une femme à l’apparence très féminine, cela va augmenter leur sentiment d’être masculin.
L’industrie a très bien compris ce besoin, alors elle propose des voitures bruyantes (avec des haut-parleurs extérieurs…), des formules pour augmenter le volume de ses muscles (pas la force…), et toutes sortes d’objets qui augmentent la sensation de masculinité…